Trésors des steppes. Archéologie russe du Musée de l’Ermitage

CHF 5.00

Exposition du 15 juin au 31 décembre 2006

Exposition du 15 juin au 31 décembre 2006

M. Egloff, Y. Piotrovsky et D. Ramseyer (éd.)

Hauterive, Laténium, 2006
134 pages
ISBN 2-9700394-2-1

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Description

Pierre le Grand constitua en 1716, à Saint-Pétersbourg, la première collection d’art scythe. Depuis cette date, des pièces archéologiques de tous les pays de l’ex-URSS ont régulièrement alimenté la Kunstkamera, le premier musée de Russie, que le tsar lui-même avait créé. En 1857, l’ensemble de ce patrimoine fut réuni au Musée de l’Ermitage. Une partie de cette prestigieuse collection, qui n’a cessé de s’enrichir depuis lors, est présentée pour plusieurs mois au Laténium.

Figurines en ivoire de mammouth de la région du lac Baïkal, objets de la vie quotidienne du Néolithique lacustre des plaines forestières de l’ouest, parures en ambre, bronze, argent et or des riches sépultures du Caucase dévoilent toute la richesse des anciennes populations de l’Eurasie. Une seconde partie de l’exposition est consacrée aux trésors des Scythes, nomades des steppes de Sibérie et des contreforts de l’Altaï qui ont occupé un vaste territoire entre les 7e et 3e siècles avant notre ère : feutre, cuir, bois et or retrouvés dans des tombes gelées – dont les plus célèbres sont celles de Pazyryk.

Le monde animalier est omniprésent dans les collections d’archéologie russes. Parures, ustensiles et outils sont ornés des plus beaux motifs : oiseaux en vol paléolithiques, têtes d’ours ou d’élan, poissons, serpents ou rongeurs néolithiques, taureaux et rapaces de l’âge du Bronze … L’art atteint son point culminant au premier millénaire avant J.-C. avec les motifs animaliers des nomades des steppes, où les représentations de cerfs, de panthères ou d’antilopes comptent parmi les chefs-d’œuvre de l’art. Brides de chevaux, pièces de bois, de feutre et de cuir ou vêtements sont ornés de riches motifs appliqués.

Bien que la zone géographique considérée soit énorme (de la mer Baltique au lac Baïkal, de la Sibérie à la mer Noire), et que plus de 20’000 ans séparent les chasseurs paléolithiques des guerriers scythes, ces représentations participent à un fonds culturel commun, d’une grande expressivité. L’image de l’animal a toujours hanté les populations préhistoriques russes. Il ne décore pas seulement l’objet ; il est, souvent, l’objet lui-même ; la présence discrète d’un anneau, d’un crochet, d’une perforation, nous rappelle qu’il est aussi fonctionnel. Sobre, stylisé, dynamique, l’animal se transforme, à la fin de la période scythe, en art fantastique : de terribles corps à corps mettent aux prises des créatures terrifiantes et des victimes apeurées, terrassées. Les ramures des cervidés semblent flotter au vent ; deux têtes d’oiseaux se partagent un œil unique … Un art proche, par bien des aspects, de celui des Celtes de La Tène.

Informations complémentaires

Poids 580 g
Dimensions 29.7 × 21 × 2 cm
Format